LES RESTOS DU COEUR LANCE LEURS 39ème CAMPAGNE

19 décembre 2023

Les Restos du cœur ont lancé leur 39e campagne dans un contexte inédit. s’ouvre sur de grandes incertitudes autour des chiffres de fréquentation. Les premières tendances des inscriptions dans les centres de distribution laissent penser que la vague ne faiblit pas.

Une aggravation de la précarité

La hausse des produits alimentaires et des coûts de l’énergie ont fait basculer dans la précarité des jeunes, des familles monoparentales, des personnes sans-emploi, des seniors avec une petite retraite. L’étude Profils réalisée par L’Observatoire des Restos souligne que 60 % des personnes accueillies vivent avec moins de la moitié du seuil de pauvreté (soit 551 euros), et que 38 % d’entre elles n’ont plus un euro disponible une fois payés le loyer et les charges locatives.

Les Restos subissent de plein fouet la crise inflationniste

Durant l’année 2023, nous avons accueilli dans nos centres de distribution plus de 20% de personnes en plus.

Il s’agit de la hausse la plus massive et la plus brutale de l’histoire de l’association. Le budget achats de marchandises a doublé en trois ans pour monter à 107 millions d’euros par an.

Enjeux de cette 39e campagne pour le département de Côte d’Or

Dans le département, nous faisons le même constat. Chaque semaine, 630 bénévoles accueillent 9500 personnes, ce qui représente environ 1,4 millions de repas servis sur l’année, soit 30% en plus par rapport à l’année précédente.

Un rôle crucial

Au plan national et local

  • L’aide alimentaire est le point d’entrée des plus précaires aux Restos. La moitié d’entre eux se fournissent aux Restos pour les trois quarts des produits qu’ils consomment, et 16 % se nourrissent même exclusivement grâce aux Restos. Pour rappel, les Restos représentent environ 35 % de l’aide alimentaire en France.
  • Mais elle est aussi un point d’accès à un soutien global grâce à un panel d’activités d’aides à la personne, comme l’accès aux droits sociaux, l’accompagnement scolaire, le soutien à la recherche d’emploi ou l’insertion professionnelle. Par exemple, plus de la moitié des personnes qui sortent de nos chantiers d’insertion accèdent à un emploi ou à une formation.

Au plan local

  • Un chantier d’insertion avec deux composantes (jardinage et travaux de second œuvre) : 13 salariés en insertion en moyenne
  • Une activité hébergement-logement : 59 logements, 68 personnes hébergées

Nos demandes pour répondre à l’urgence

  • Nous appelons le gouvernement à un plan d’urgence alimentaire, en portant le budget dédié aux associations d’aide alimentaire à 200 millions d’euros, contre autour de 150 aujourd’hui, pour leur permettre de sécuriser leur action et d’agir encore plus sur la qualité alimentaire.
  • Nous souhaitons également un signal fort pour encourager la générosité et l’engagement. C’est pourquoi nous demandons la pérennisation du plafond à 1 000 euros de la loi Coluche, qui a largement démontré son efficacité, ainsi que la mise en place d’un crédit d’impôts pour les abandons de frais des bénévoles, eux aussi touchés par l’inflation.